
Fredo
Ce qui me motive de me lever le matin, c’est de voir mes enfants, ma famille, d’attaquer le travail, de voir du monde.
On pourrait croire que c’est mon contact assez facile avec les autres qui m’a fait choisir mon métier de propriétaire de tea room, mais en fait c’était un peu par accident ! A la base j’ai une formation d’agent de voyage. J’étais passionné de snowboard, de freeride et de freestyle, alors j’ai fait un diplôme pour travailler dans des agences de voyages spécialisées dans l’héliski. Le jour de mes examens était le 11 septembre 2001. En sortant de l’examen, ma femme m’appelle pour me dire d’écouter la radio, et là comme tout le monde, j’apprends que le monde bascule.
J’ai cherché du boulot dans le domaine que je visais, mais sans succès. Comme j’avais vraiment besoin de travailler, je me suis résigné à postuler dans des grandes agences de voyage…. mais suite aux attentats, plus aucune n’engageait de personnel.
Presque en même temps, ma maman a repris l’Auberge de la Poste aux Diablerets et m’a proposé de venir y travailler en attendant. Je me suis retrouvé dans cette cuisine et j’ai tout de suite adoré. Le chef était génial, je me suis éclaté ! De fil en aiguille, j’ai voulu poursuivre dans cette voie alors j’ai suivi des formations, notamment dans le service.
Entre temps, le tea room familial n’avait plus de tenancier alors j’ai fait la patente pour reprendre sa gestion. Quelques années plus tard, je l’ai racheté complètement et repris à mon compte.
Ce que j’adore, c’est le contact avec les gens. J’ai beaucoup de plaisir dans les coups de feu, je suis quelqu’un d’assez speed et j’aime ces moments un peu « nerveux ».
Mais ce qui me transcende complètement, c’est la musique. Au bout d’un moment, c’était métro-boulot-dodo au tea room. Je n’avais plus le temps de faire du snowboard, de faire la fête et de jouer de la musique…
J’ai toujours fait beaucoup de guitare, j’avais un niveau correct, alors je me suis engagé dans quatre ans de cours à l’Ecole de Jazz et de Musique Actuelle (EJMA) à Lausanne, en parallèle de ma vie de famille et du tea room. Les responsables du cours étaient sceptiques sur mes capacités à réussir à tout concilier. Ça m’a un peu piqué dans ma fierté, alors je me suis mis à bosser comme un dingue pour leur prouver qu’ils avaient tort. Pendant quatre ans, j’ai donc mis tous mes loisirs de côté pour me consacrer à fond à la musique.
En sortant, j’avais trente-six ans et je me suis tout de suite inscrit pour faire une passerelle pour entrer en Haute Ecole de Musique, dans le but de passer un Bachelor en musique. Après avoir payé la finance d’inscription, j’ai reçu l’argent en retour. On m’a alors indiqué qu’à cause de mon âge, je ne pourrais pas bénéficier de subventions, ce qui rendait ce projet impossible.
Ça a été un gros coup dur de voir mon rêve d’être musicien professionnel s’envoler à cause de mon âge, alors que dans ce domaine ce critère n’a aucune importance : ce qui compte c’est la passion !
Alors je me suis remis à jouer pour moi, pour le plaisir. J’ai fait des rencontres incroyables et je me fais énormément plaisir depuis.
Je n’ai absolument pas de regret : j’ai atteint un niveau de guitare qui me plait et surtout je sais que je peux continuer à apprendre par moi-même.
Je m’éclate au tea room, je m’éclate dans ma musique, je suis heureux et j’espère même mélanger ces deux passions et pourquoi pas développer la musique au coeur même du tea room.
Je suis un musicien pas professionnel, mais un musicien qui s’éclate et c’est ce qui compte au final !
Fredo, propriétaire du tea room Le Muguet aux Diablerets
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