Julien
Il y a quatre ans, j’ai été victime d’un accident de vélo qui a changé ma vie. Une voiture ne s’est pas arrêtée à un stop et m’a renversé, ce qui m’a amené à être hospitalisé pendant deux mois et demi.
Avec plusieurs fractures au niveau du crâne, mon cerveau a été atteint et j’ai dû réapprendre à faire des phrases, à me faire comprendre, et j’avais des moment d’absence. Au boulot, on attendait de moi la même productivité qu’avant alors que je n’étais pas capable de la fournir.
Au début, notamment à cause d’une triple fracture au bassin, j’avais des béquilles alors les gens comprenaient qu’il m’était arrivé quelque chose. Mais quand je ne les avais plus, c’était un peu compliqué car les gens ne voyaient pas les séquelles. Quand quelqu’un marche alors que tu l’as vu boiter, tu penses qu’il est guéri et que tout va bien… Mais un problème au niveau cérébral, cela ne se voit pas donc les gens n’ont pas conscience de tout le travail que tu fais, des épreuves pas lesquelles tu passes. C’était épuisant et je n’arrivais plus à avoir l’envie, mais surtout la possibilité, de bosser comme avant.
Au début, la situation était vraiment difficile. J’étais dans un corps que je ne contrôlais pas, je percevais ce qu’il se passait dehors mais j’étais bloqué dans un carcan sans pouvoir bouger ni rien faire. Mais le jour où pendant une séance de gym, j’ai pu me lever et faire quelques pas, j’ai vraiment eu l’impression de renaître, c’était un moment très fort.
Le fait de côtoyer d’autres personnes accidentées, des grands traumatisés, crée une solidarité entre les gens qui se font chacun avancer mutuellement. Le personnel médical incroyable a aussi beaucoup participé à l’envie d’aller de l’avant et de guérir. Et évidement mes proches, mes amis… Ma famille m’a toujours porté et donné l’envie de me battre et de progresser, c’est tellement important.
Etonnamment, avec le recul et malgré la gravité de la situation, tout ça a eu un impact positif. Cela m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses. C’était à une époque où je travaillais beaucoup, je ne faisais que ça, tout le temps la tête dans le guidon. Cela m’a fait remettre toute ma vie en question et je profite des choses un peu différemment. J’essaie de voir le positif tout autour de moi mais aussi avoir une attitude plus ouverte et solidaire dans mes relations. J’aborde la vie et j’exerce mon métier d’une manière différente et j’ai la chance de pouvoir refaire du vélo avec ma fille !
Julien
Autres histoires de Vaudois·es
Dans quelle localité souhaitez-vous vous rendre ?
Alexandre
« Le temps, c’est ce que l’on a de plus précieux car on ne peut pas l’acheter ni le rattraper. »
Zoé
« Il y a bien-sûr parfois des petits moments où le moral n'est pas au top, par exemple après une compétition qui ne s'est pas déroulée comme prévu. Ma plus grande motivation dans ces moments-là, c'est d'analyser ce que j'ai fait de faux et de m'entrainer encore plus là-dessus. »
Julien
« J’ai toujours ressenti l’envie d’être indépendant. De créer mon propre projet, un lieu qui me ressemble. »
Emilie et Jonas
« J’ai l’impression de ne pas vraiment travailler alors qu’on passe tout de même dix heures par jour six jours sur sept, et ça c’est plutôt bon signe ! »
Antoine
« Le plus important dans la vie ? Les autres ! Les amis, la famille, ceux de qui on s’entoure. »
Arnaud
« Beaucoup de choses ont changé depuis que j’ai pris conscience que se déplacer en vélo était bien plus pratique qu’en voiture. »
Marie-Laure
« Je n’ai jamais été du genre à me jeter dans le vide sans filet, mais cette expérience entrepreneuriale m’a aussi appris à prendre des risques en ne contrôlant pas tout à 100%. »
Delphine
« Je fais partie des gens qui pensent que l'histoire qu'ont nos objets nous font du bien au quotidien. Quand on se sent seul ou qu'on a un petit coup de blues, on regarde un objet et cela fait remonter du positif ! »
Nathalie
« Dans mon métier de kinésiologue, je rencontre beaucoup de gens et à chaque fois, il y a quelque chose qui se passe. »