David
Quel est ton plus gros challenge dans la vie ?
Mon plus grand challenge, c’est avancer avec moi-même et apporter du positif autour de moi. Pendant longtemps, j’ai eu de la peine à réussir à me faire confiance et à oser me lancer dans de nouvelles choses. J’avais des ambitions, mais je n’osais pas passer à l’action, de peur de ne pas réussir à faire les choses suffisamment bien. De manière générale, je me mets encore beaucoup de pression en voulant être parfait à mes yeux, mais maintenant j’ose me lancer !
Depuis quelques temps, j’essaie sortir un peu du conditionnement de la société, dans laquelle la notion de performance est énormément mise en avant: faire toujours mieux, consommer toujours plus, toujours plus « réussir ». Pourtant, pour moi, le mot « simplicité » n’est pas incompatible avec le mot «performance».
Sur quels indicateurs te bases-tu pour dire que quelque chose est «bien» ou non ?
Pendant longtemps, c’était le regard des autres, la validation externe. Maintenant, j’essaie d’y accorder moins d’importance. Désormais, mon indicateur c’est plutôt dans les rapports humains: quand j’arrive à parler à quelqu’un de manière authentique, à passer un moment d’échange simple, je me dis que c’est un moment privilégié partagé.
Qu’est-ce qui t’a permis de parvenir à te détacher du regard des autres ?
J’ai fait beaucoup de travail sur moi. Je fais partie d’un cercle d’hommes et j’ai suivi des formations ainsi que des coachings avec des amis qui me connaissent bien. Ils m’ont aidé à lâcher prise sur ce que je pensais que les autres attendaient de moi. Comme je fonctionne beaucoup dans l’anticipation, j’arrive bien à prévoir les besoins des autres et je vais souvent les résoudre, avant même que les gens se rendent compte qu’ils ont un besoin. Du coup, ils ne le remarquent pas et ne bénéficient pas de l’apprentissage que cela leur aurait amené. Mais maintenant, je me concentre sur la fluidité des échanges et l’absence de tension, même si cela implique que je laisse les gens faire leurs propres expériences au lieu d’essayer de leur simplifier la vie.
Tu parles de responsabilité et d’autonomie. Pourquoi est-ce si important pour toi ?
Mon objectif, c’est de rendre les gens indépendants, responsables, et donc libres. J’ai le sentiment que notre une système est plein de conditionnements qui transforment les gens en simples «presse-boutons» au lieu de les responsabiliser. Et c’est ça que j’essaie de défaire. Dans mon ancienne carrière en imprimerie par exemple, je formais les gens à utiliser des logiciels graphiques. On me disait : «Tu te tires une balle dans le pied car en les formant tu te prives d’un business de consultant », mais pour moi, c’était essentiel de leur donner autant d’autonomie que possible. Transmettre et donner aux autres les moyens de faire les choses par eux-mêmes a toujours eu du sens pour moi et c’est vraiment devenu essentiel.
Tu sembles souvent chercher la simplicité. Pourquoi ?
Parce que je crois qu’on complique trop les choses. Dans notre société, la complexité est valorisée, comme si une solution simple ne pouvait pas résoudre un problème complexe. Pourtant c’est souvent suffisant. Montrer que la simplicité est possible est un vrai challenge, car notre système n’encourage pas cela.
Si tu devais résumer ta mission de vie en quelques mots, que dirais-tu ?
Ma mission de vie, c’est de créer un monde simple et joyeux en ouvrant le chemin. Un peu comme un explorateur, j’aime ouvrir des voies nouvelles, créer des lieux accueillants et chaleureux où les gens se sentent bien. Comme avec le café qu’on a ouvert à Morges avec ma fiancée et un ami, ou avant dans mon travail de polygraphe dans l’imprimerie familiale. Montrer que d’autres voies sont possibles, penser autrement et surtout par soi-même, c’est ce qui me motive.
Tout ce que je fais converge toujours vers un point : rendre les choses simples, accessibles et justes. C’est un travail d’équilibre, mais c’est là que je trouve du sens.
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