
Christophe
La réussite, c’est d’atteindre nos ambitions. Certains pensent qu’il faut viser haut, mais pour moi, réussir, c’est être heureux. Une fois, un ami m’a dit que je manquais d’ambition, mais ma vraie ambition, c’est de cultiver la positivité et de profiter de la vie. Mon père disait: « C’est bien d’avoir des ambitions, mais il faut avoir les moyens de les réaliser. » Moi, je n’ai peut-être pas beaucoup d’ambition au sens traditionnel du terme, mais j’estime ne pas avoir trop mal réussi ma vie. J’ai été potier, réceptionniste, j’ai exercé pas mal de métiers. Ce qui est important, c’est d’être heureux en faisant ce qu’on aime.
Il y a quelques semaines, à l’aube de mes 60 ans, j’ai reçu un diagnostic de TDAH. Ça a changé mon rapport aux autres, mon rapport à moi-même. Depuis que je prends de la ritaline, je ressens une vraie différence : mes rapports sociaux ont changé. Je me rends compte que j’ai toujours essayé de cultiver la positivité, mais que là, c’est encore plus marquant. On peut dire que je suis un handicapé heureux !
Quand on est en situation de handicap, on doit s’endurcir. On me dit souvent : « Tu as une sacrée expérience, un sacré vécu. » Mais c’est parce que j’en suis obligé. Je ne peux pas toujours agir spontanément, je dois réfléchir à mes actions. Il y a des choses que j’ai ratées, des opportunités que je n’ai pas saisies. Mon père, par exemple, m’a empêché de faire un stage en radio, car il trouvait que c’était un métier de saltimbanque. Je n’ai pas passé mon permis de conduire, car l’AI ne m’autorisait pas à avoir de voiture, ou en tous cas n’aurait rien payé pour que je puisse en avoir une. J’aurais aussi aimé pouvoir partir seul dans les montagnes, pour vivre quelques temps comme un ermite ou dans une caravane.
Mais malgré tout, j’ai vécu de belles choses. J’aime m’amuser. J’ai finalement eu l’opportunité de faire de la radio et un peu de télévision. J’écris aussi des poèmes, souvent pour des événements comme des naissances ou des décès. Aujourd’hui, j’ai décidé d’écrire sur des choses que j’ai vécues et de les rassembler dans un livre que j’appellerai « Tranches de vie ». Le premier poème commence ainsi : « Tranche de vie, c’est ma vie, mon histoire, allez-y voir, vous serez étonné de ce que vous découvrirez. » Je n’écris pas pour la postérité, mais pour le plaisir de partager.
Avant la ritaline, j’étais très angoissé. Je me demandais ce que j’allais faire à la retraite, si on allait me mettre dehors parce que je n’avais pas une bonne santé. Je manquais de confiance en moi. Aujourd’hui, je sais ce que je veux. En fait, je pense que je l’ai toujours su, mais j’étais ambivalent, car je n’avais pas de stabilité. Maintenant, tout a changé, et je me sens heureux.
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